LeRapport de la CIA : Comment sera le monde en 2020 ? de Alexandre Adler. Édition Robert Laffont 2005 Chez Robert Laffont B Bon Légères traces d’usure sur la couverture. Edition 2005. Même livre, autres offres. B Bon 2,74 € VOIR AJOUTER; Livre un peu vrillé. Légères traces d’usure sur la couverture.
Une publication diffuse sur Facebook des photos de textes appartenant censément au livre Le nouveau rapport de la CIA - comment sera le monde demain? » Sur les photos de ce prétendu rapport, il est question d'une maladie ressemblant à une forme grave de pneumonie » ou d'une nouvelle maladie respiratoire humaine virulente » qui se propagerait en/vers 2020» ou d'ici 2025» à l'échelle de pandémie. La Chine serait même citée comme premier foyer de l'épidémie. Quant au mot coronavirus », il apparaît dans ce contexte. Plus perturbant encore, les extraits traitent également du port de masques de protection et de gants en caoutchouc dans les lieux la CIA, agence de renseignements américaine, a bien publié un rapport titré Le nouveau rapport de la CIA ». Il est en effet question du déclenchement possible d'une pandémie mondiale » en Chine. Cependant, les textes photographiés et publiés avec la couverture de cette œuvre sur les réseaux sociaux ne sont pas tous issus du même livre. Leur source est d'ailleurs peu LE RAPPORT DE LA CIA le livre Le nouveau rapport de la CIA - comment sera le monde de demain ? » est un recueil d'essais basés sur les recherches des services de renseignement américains publié en 2005 et préfacé par l'historien et journaliste Alexandre Adler. Il a été réédité et actualisé avec les sous-titres suivants Comment sera le monde en 2020 ? » ou Comment sera le monde en 2025 ? » intitulé Le déclenchement d'une pandémie mondiale » qui apparaît dans la publication sur Facebook, se trouve également dans la dernière version du livre publiée en 2020 une interview sur le site internet du Sénat français, Adler explique " Corona " est un terme codé qui était utilisé par les épidémiologistes en Amérique pour nommer ce qu’ils considéraient comme la pandémie ultime. De pandémie en pandémie, nous allions avoir une pandémie qui allait véritablement s’étendre à la Terre entière. Pourquoi ? Et bien parce que la mondialisation avait atteint un stade très avancé » L'essai est donc une analyse qui se réfère au phénomène de mondialisation et se base sur l'expérience faite suite à la grippe aviaire et au SARS du début des années 2000, pour esquisser une vision du TEXTES MANQUANTS parmi les trois photos représentant des textes, une seule correspond au livre dont la couverture est, elle aussi, photographiée. Les deux autres photos sont des extraits de deux œuvres différentes de l'autrice Sylvia Browne. Browne est une personnalité américaine se décrivant comme médium et guide deux de ses livres édités respectivement en 2004 La fin des temps », et 2008 Prophéties. Ce que l'avenir vous réserve », la prétendue voyante évoque l'apparition vers 2020 d'une maladie ressemblant à une forme grave de la pneumonie qui se répandra à travers le monde ». Selon Browne, de plus en plus de gens porteront des masques chirurgicaux et des gants en caoutchouc en public ». De plus, la maladie disparaîtrait complètement après l'hiver avant de réapparaître de nouveau dix ans plus tard».Le Coronavirus n'a pas disparu, encore moins complètement, après la fin de l'hiver 2020. Malgré les similitudes avec la situation actuelle, il est bon de faire la part des Browne est connue pour ses fausses prédictions. Le Center for Inquiry CFI a établi une longue liste des erreurs commises par la prétendue voyante dans son livre Prophéties. Ce que l'avenir vous réserve » Elle a, par exemple, prédit le vaccin contre le sida pour 2005. En outre, elle a annoncé que cinq corporations internationales auraient associé leurs ressources presques illimitées» avant 2013 pour mobiliser un mouvement mondial et finalement réussir à redonner vie aux forets de la réalité et au vu du reste de la liste exhaustive des prédictions erronées de Sylvia Browne, il est difficile d'établir sa OU ÉVALUER Le scénario d'une pandémie n'appartient pas juste à la science-fiction, mais découle de constatations liées au développement d'agents pathogènes, de manière naturelles ou malveillantes, dans un contexte de mondialisation fulgurante. La forte densité d'habitants dans certaines régions comme la Chine ou le sud de l'Asie rend cette partie du monde très propice à la propagation rapide d'une maladie. Cette analyse est présentée depuis des années par des rapports de la CIA, mais aussi par de nombreuses institutions dans le monde entier, qui se font écho à ce sujet. Ce phénomène est très bien démontré par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, directeur de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire IRSEM, rattaché au ministère des Armées, dans son Thread sur Twitter est donc important de différencier des prédictions » faites au hasard par une personne se prétendant médium, des analyses émises par la CIA, une agence de renseignements indépendante et renommée. Mais comme le décrit le spécialiste en géopolitique dans la préface du livre, il ne s'agit là aussi que d'hypothèses » ou réflexions » sur le Facebook archive livre Le Nouveau Rapport de la CIA. Comment sera le monde de demain?» Adler Interview archive Browne La Fin des temps » en langue anglaise Browne Prophéties. Ce que l'avenir vous réserve » en langue anglaise des fausses prédictions de Sylvia Browne par le Center for Inquiry CFI archive de Baptiste Jeangène Vilmer sur Twitter archive l'équipe de fact-checking de la dpa factcheck-belgium
Unefois de plus un document passionnant qui nous éclaire sur le monde qui nous attend dans les prochaines décennies, et où surtout, pour la première fois, les américains reconnaissent qu'ils ne seront plus les maîtres du monde ! Dans sa présentation, Alexandre Adler explore, en lever de rideau, les plus grands dangers géopolitiques actuels et suggère quelques moyens de les
Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, le 27 juin 2017. "Bientôt, l'Etat voyou, ce sera celui qui ne mettant pas une oeuvre une écologisation raisonnable, mettra en péril tous les autres", analyse Hubert Védrine KAMM Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères et spécialiste de politique internationale, signe un livre important, Comptes à rebours Fayard. Face à lui, l'historien Alexandre Adler, auteur, entre autres, de La Chute de l'empire américain, une charge vibrante contre le trumpisme, paru chez Grasset. Ils dessinent à deux voix les lignes de force d'un mêlée mondiale pleine de périls et d'inconnues. L' Pourquoi parlez-vous, dans votre livre, de "comptes-à-rebours". Ont-ils commencé et, si oui, depuis quand ? Hubert VEDRINE. En toile de fond de l'actualité qui nous distrait chaque jour, plusieurs comptes-à-rebours inquiétants, dont les tic-tac s'égrènent, se poursuivent. Or, aucun de ces processus globaux n'est automatiquement favorable à ce que nous sommes des Occidentaux, des Européens, des Français. D'abord, la démographie. La période qui s'annonce est périlleuse la juxtaposition d'une Europe qui restera stable, dans le meilleur des cas, et d'une Afrique voisine qui va exploser jusqu'à ce qu'elle soit touchée, elle aussi, par la transition démographique. Indissociable du compte-à-rebours démographique, il y a le compte-à-rebours écologique climat, biodiversité, océans, forêts, etc.. Il est tout simplement impossible que, demain, 10 milliards d'individus arrivent à coexister sur la planète s'ils persistent à pratiquer le mode de vie et de production occidental et prédateur actuel. Enfin, il y a l'incertitude numérique panacée ou menace supplémentaire ? Il faut se méfier de l'optimisme technologique quand il est trop simpliste. Progrès nombreux, oui, mais le numérique, avec son horizontalité spontanée, et son anarcho-démocratie, peut contrarier la décision publique, verticale, ou tout thromboser. S'il est évidemment très prometteur, le moment Macron ne suffit pas à nous réconforter, car il est particulier. Hubert BonaventureOffre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Alexandre ADLER. Vous avez entièrement raison sur ce diagnostic. La question démographique n'est pas séparable des enjeux écologiques, et ceux-ci ne sont pas étanches vis-à-vis de la question du numérique. Toute personne qui n'arrive pas à saisir les interactions entre les trois phénomènes est condamnée à passer à côté de la réalité. De même, en 1947, même de Gaulle escomptait une attaque soviétique et se trompait lourdement. Il aurait dû en rester à son analyse antérieure, selon laquelle il y avait du jeu entre la politique soviétique et la politique américaine, et selon laquelle il y avait encore une marge de manoeuvre pour la France. Les interactions étaient en fait déjà présentes, et les relations occidentalo-soviétiques n'étaient pas figées. Il était possible d'anticiper, sur le plan économique, une évolution en faveur de l'Occident. Mon analyse se concentre en effet sur cette "conjonction" menaçante. Nous sommes défiés par une combinaison potentiellement explosive, au sens chimique du terme, de ces phénomènes. Et pourtant, les élites classiques ont toujours du mal à intégrer l'absolue nécessité d'arrêter le compte-à-rebours écologique ! Quant aux milieux économiques "mondialisateurs", ils ont trop longtemps cru la géopolitique périmée. Elle est bien là, plus coriace que jamais. Hubert Védrine fait partie des rares esprits qui montrent l'interdépendance de la démographie et de l'écologie, qui sont en train de modifier de manière radicale notre monde. Comment peut-on raisonner sur le prix du pétrole et des matières premières, sans voir la transition énergétique ; un certain nombre de Saoudiens sont plus lucides sur ce point et ont pris acte que la transition écologique a déjà condamné en tendance le prix actuel des hydrocarbures. D'où le caractère, selon eux, indispensable d'investissements productifs en Arabie saoudite même. Oui, ce bouleversement modifiera bientôt le sens même de l'expression "Etat voyou". Bientôt, l'Etat voyou, ce sera celui qui ne mettant pas une oeuvre une écologisation raisonnable, mettra en péril tous les autres. Le Moyen Orient est-il l'un des théâtres principaux de ce basculement du monde? Sans aucun doute, à cause de la fin, justement, de l'ère du pétrole. Mais dans le raisonnement d'Hubert, j'intégrerais volontiers la révolution engendrée par une urbanisation massive. Une des voies les plus écologiques pour gérer des ressources rares et pour intégrer le choc démographique que nous allons subir est évidemment l'urbanisation. Le pouvoir des villes est en train de s'affirmer d'une façon inédite à l'échelle de l'Europe. Je vois, par exemple, la façon dont Lyon s'autonomise de Paris en regardant à la fois vers Barcelone et vers Milan. Tout indique notre entrée dans un monde quantique. Un monde quantique, au sens d'Einstein. C'est-à-dire ? Un monde d'incertitude maximale, où il n'y a plus ce paysage stable de sujets attendus. On ne peut plus tabler, par exemple, sur le fait, pour reprendre l'expression consacrée, que "l'Amérique veut". La caractéristique déroutante d'un monde quantique, c'est que tous les acteurs y sont divisés ainsi, aujourd'hui, l'Amérique est divisée ; de même, il n'y a pas une, mais deux Russie, et Poutine n'incarne pas la pire ; le Moyen-Orient n'est pas plus uni que l'islam, et j'ajouterais que, s'il existe une exception chinoise - notamment l'ambition de maintenir la solidité de la puissance chinoise -, il existe partout ailleurs une labilité quantique. A raison, Régis Debray écrit que la mondialisation "heureuse" a conduit à la "balkanisation généralisée". Oui il y a une certaine fragmentation "quantique" des grandes entités, mais ce phénomène touche aussi les entités privées. Voyez les GAFAM elles détiennent plus de pouvoir que les 3/4 des membres des Nations unies, mais elles entrent dans une zone moins triomphale ! Même la mafia s'est atomisée... Quant au Moyen-Orient, ce qui s'y passe confirme malheureusement que le monde en l'absence d'une puissance hégémonique, ne parvient pas à s'ordonner par lui-même. Cela laisse à beaucoup d'acteurs sans scrupules, encouragés par l'impunité du "trumpisme", la latitude de pousser leurs propres pions. Dans cette région s'entrecroisent, dans une sorte de mêlée généralisée, des conflits classiques entre Etats mais qu'aucun pays ni l'Egypte, ni la Turquie, ni l'Arabie, ni l'Iran, ni Israël ne peut gagner complètement, et des entités comme Daesh. Et contrairement à l'époque de Sykes-Picot, les grands de ce monde ne seraient pas davantage en mesure de se mettre d'accord sur une solution, même mauvaise, et de l'imposer... Cette "mêlée" est d'autant plus déroutante et irritante pour nous que la France a, dans cette région, un rôle décisif ... Elle l'a eu longtemps, elle le croit encore un peu, mais ce n'est plus vrai. Non, avec les Russes, ce rôle-clé lui revient Qu'est-ce à dire, exactement, Alexandre Adler ? Comme les Russes furent plutôt des vaincus de l'histoire des trente dernière années, nous n'y songeons pas... Et pourtant ! Le père de Hubert Védrine s'est battu pour l'indépendance du Maroc avec un homme extraordinaire que nous admirons tous les deux, et qui était le général Méric. Eh bien, aujourd'hui, le Maroc et l'Algérie sont intensément tournés vers la France, et tous les écrivains algériens qui comptent vivent entre Alger et Paris. En Algérie, la "perestroïka" qui s'annonce avec la disparition de Bouteflika sera française. L'historien Alexandre autre pays est comparable à la France la Russie, pour qui la sauvegarde de la Syrie est une affaire intérieure. Ainsi, elle est en train de mener une politique pragmatique au Moyen Orient, qui s'avère complètement convergente avec celle de la France, qui, sous l'impulsion de Jean-Yves Le Drian, a consenti de grands sacrifices pour contenir les djihadistes au Sahel. Anglais et Américains ne veulent rien savoir de ce vaste défi géopolitique ; Français et Russes témoignent d'un même souci d'endiguer la destructivité islamiste, ce qui installe une convergence. Nous sommes encore bien loin de cette convergence. Certes, les torts sont partagés, nous avons réveillé par nos erreurs depuis 1992 les pires aspects du système russe, mais cet antagonisme paraît pour le moment sans issue. Même aux pires moments de la guerre froide, à l'époque de menaces beaucoup plus concrètes, de grands dirigeants réalistes avaient osé la détente. Aujourd'hui, nous ne sommes qu'au début du cheminement souhaitable dessiné par Alexandre Adler, si nous y sommes. Mais, peut-être Emmanuel Macron a-t-il parlé de l'avenir avec Poutine ? Comment tenir l'équilibre entre l'Iran et l'Arabie saoudite, pour une puissance comme la France ? Il n'y a pas d'équilibre à tenir. L'Iran et l'Arabie saoudite sont deux partenaires indispensables pour la France. Mais dans la décision immédiate, le choix d'un camp est indispensable. Et j'approuve tout à fait Jean-Yves Le Drian, qui n'a pas hésité à tirer la barbe des mollahs, et à ce que nous soutenions le cours actuel d'une Arabie saoudite qui se réforme. Mais, à un plus long terme, j'estime que les efforts de Rohani pour réintégrer la communauté internationale doivent être soutenus. Mais nous n'accepterons pas la politique de force en Syrie, dirigée contre l'Occident mais aussi contre la Russie et son influence modératrice ; ne sera pas non plus tolérée la politique d'invasion du dossier yéménite par des ambitions de grandes puissances, de même que le rapprochement irano-turc. Les Européens ont-ils raison de vivre dans la nostalgie de ce que fut "l'Amérique virgilienne" ? Globalement, quel que soit le sujet, les Européens pèchent par irréalisme. Du coup, face aux dures réalités, ils sont choqués et se réfugient dans les chimères. Cela dit, la chancelière Merkel a déclaré récemment que les Américains étant devenus peu fiables euphémisme !, il était nécessaire que les Européens s'organisent mieux entre eux. C'est ce que souhaite aussi le Président Macron. Le déclenchement de la guerre commerciale par Trump devrait avoir cet effet. Mais il y a encore du chemin ! Cela dit ce sursaut européen ne passe pas forcément par plus d'intégration au sens classique. Des votes à la majorité, sans veto, dans l'Europe telle qu'elle est, ne conduiraient pas à une Europe-puissance au contraire. C'est un déblocage mental pour une ré-accepation préalable et la notion de puissance qui est nécessaire au préalable. Il nous faut renoncer à toute influence ultérieure avec les Anglais, lesquels ne feront pas retour à l'Europe. Pour l'heure, Macron affiche une position personnelle d'adhésion à la France, et sa première adhésion au parti socialiste s'était d'ailleurs déroulée dans le giron idéologique du chevènementisme. Les objectifs européens qu'il affiche ne sauraient donc en aucun cas s'accompagner d'une minoration des intérêts français. A titre personnel, j'apprécierais qu'il ait plus de souplesse à l'égard d'une opinion allemande elle-même traversée par de nombreux remous. Il a mangé son pain blanc avec Angela Merkel, qui va, je crois, devoir se retirer, ce qui explique les lauriers qu'on lui tresse ! - Ce qui est très intéressant, chez Emmanuel Macron, c'est la synthèse dynamique en cours entre son européisme philosophique de départ, l'objectif d'une Europe qui doit protéger, et les projets. 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Accueil > Alexandre Adler Ecrivain, historien, journaliste, spécialiste des relations internationales, Alexandre Adler est l'une des voix marquantes de notre temps. Il est l'auteur de plusieurs livres qui ont été traduits dans le monde entier. Une affaire de famille d' Alexandre Adler 136 pages - avril 2014 16,50€ JE COMMANDE Quand le Tibet s'éveillera d' Alexandre Adler 200 pages - févr. 2020 19,00€ JE COMMANDE Placards & Libelles 5 - Le basculement des empires ou le monde comme il ne va plus d' Alexandre Adler 16 pages - déc. 2021 2,50€ JE COMMANDE
Auteurde l'article SERA. Croyant, je dis : Il est au-dessus des religions. Non-croyant, je dis : prouver Son inexistence est aussi impossible que l'inverse, honnêtement.
Après une visite dans le rétroviseur du passé et le miroir du présent, pourquoi pas, une petite excursion ou incursion dans le monde du futur vu par la CIA. Dernièrement, je tombait nez à nez avec ce livre "Le monde en 2040 vu par la CIA", écrit par le journaliste au Monde depuis 2002, Piotr Smolar . A partir du "National Intelligence Council", le livre "Le monde en 2040 vu par la CIA" est un best-seller dès sa publication. Prospectif, il est très attendu par le renseignement américain. Cette fois, ce futur est présenté comme un monde plus contesté. Rapport indispensable pour appréhender notre avenir qui se trouve sur le bureau de Joe Biden, bien entendu. ... Préambule À chaque élection présidentielle américaine, le National Intelligence Council NIC, c'est-à-dire le cerveau prospectif de la CIA, fournit un rapport au nouvel élu de la Maison Blanche sur le monde du futur. Cette synthèse est construite à partir des analyses des meilleurs experts. Ce rapport de 2021 qui envisage le monde de 2040, était très guetté dans le contexte éprouvant du Covid-19. Il annonce des bouleversements, en une génération, comme aucune autre n'en a vécu jusqu'à lors dans l'histoire de l'humanité dans le domaine du climat, de la connectivité, de la biotechnologie, de l'intelligence artificielle. Il dessine aussi des sociétés plus fragmentées, sous tension, confrontées à des menaces et des enjeux sans frontières. Un monde plus contesté se dessine où la confiance entre gouvernants et gouvernés sera sérieusement ébranlée. Comment les sociétés affronteront-elle le vieillissement de leur population ? Comment résisteront-elles à la pression migratoire ? Au manque d'eau ? Pourquoi la jeunesse risque-t-elle de connaître des troubles mentaux aigus ? La technologie pourra t-elle atténuer les effets du changement climatique ? Quels seront les pays qui détermineront la marche des prochaines décennies ? Une renaissance démocratique est-elle possible ? Par sa clarté, la qualité de ses informations très sensibles qui couvrent tous les domaines, sa rigueur et son ouverture intellectuelle, le Monde en 2040 vu par la CIA est un rapport indispensable pour appréhender notre avenir il se trouve sur le bureau de Joe Biden". C'est un ouvrage qui interpelle surtout quand on sait qu'il est censé éclairer le président des Etats-Unis. Ce rapport aide-t-il à prendre du recul ?. Un des commentateurs écrivait avec humour Pour moi en 2040 ; j'aurai 85 ans donc soit je suis mort, soit je suis complètement gâteux et je ne comprends plus rien, soit j'ai toute ma tête et je tape sur la télé, si ça existe encore, avec ma canne. Je ne sais pas ce que je préfère". J'en aurai 8 de plus... Pas plus de commentaires. ... Les thèmes-clé Le futur s'articule autour de 3 grands chapitres les forces structurelles comme la démographie, l'environnement, l'économie et les technologies. les dynamiques émergentes comme l'évolution du fonctionnement des sociétés, des états et les modèles de gouvernance en général. les dynamiques internationales qui témoignent des défis mondiaux comprenant les fragmentations croissantes des communautés, le déséquilibre entre les besoins et les faiblesses du système. Les contestations grandissantes et les adaptations aux nouvelles normes deviennent plus difficiles à supporter surtout pour les plus âgés. Les forces structurelles se perdent entre la démographie et les dynamismes émergents de nos sociétés, des Etats nationaux et internationaux. ... Cinq scénarios dans l'incertitude Renaissance démocratique qui permettrait d'espérer et de reprendre du souffle Un. Monde à la dérive dans une tragédie de mobilisation, entre des accentuations de certaines tendances et de décélérations d'autres visibles dans les inégalités, les nationalismes et des gouvernances perturbées en échec de la coopération internationale. Coexistence compétitive entre les blocs US, Chinois, UE et Russie. Le vieillissement de la population confronté au jeunisme demandé par les sociétés. Le temps de travail s'allonge pour ne pas devoir payer les pensions pendant trop d'années alors qu'obtenir un emploi sur une longueur indéterminée devient rare. Des silos séparés. Les connectivités entre les hommes s'accroissent et permettent une recherche d'autonomie individuelle ou sociétale. Tragédie et mobilisation. Le progrès vu par les femmes s'intensifie. Les classes moyennes sont en mutation. Le changement de climat, les dégradations des environnements par la pollution et par la perte de la biodiversité, la denrée de l'eau devraient forcer à la solidarité et à la résilience. Les dettes publiques de certains pays deviennent colossales. Sous pression, l'Occident a un sentiment de perte de repères, de désillusions, de pessimisme et de perte d'identité fragilisent la démocratie mais aussi dans des silos séparés alors que les régimes autoritaires deviennent aussi vulnérables. Les survivalistes, eux, se préparent à une fin du monde dans ce qu'ils appellent Buckerville. "Les sentiments sont souvent les annonciateurs de c'est demain", sont les dernier mots du livre Le futur antérieur Rappel Le futur antérieur est formé à partir des auxiliaires avoir et être conjugués au futur simple auxquels on ajoute le participe passé. ... En 2005, j'avais écrit le billet "Le rapport du "Rapport de la CIA" qui parlait du livre de Alexandre Adler qui s'intéressait au 3ème rapport de la CIA. A ce titre, il pointait le futur du monde en 2020 dans une vision à l'américaine en suivant le rapport NIC 2020 2003. A ce moment-là, sortait déjà le 4ème rapport qui se pointait à l'horizon de 2025. "Vers une mondialisation plus malheureuse" reconnaissait Adler d'entrée de jeu dans un titre évocateur. J'ai relu l'article et je me pose toujours la même question "Ces visions tiennent-elles la route après coup, une fois l'échéance atteinte ? Les futurologues font rêver ou cauchemarder selon la sensibilité, l'optimisme ou le pessimisme de ceux qui en témoignent. 2020 est derrière et 2025 est à nos portes. Comparer ce qui était prévu, qui colle avec le présent ou ne colle pas relève de l'équilibriste. Est-ce que les rapports précédents ont-ils été suivis de bilans de ces prévisions par des réalisations sur le terrain ? Probablement quelques éléments de ces rapports se sont révélés exacts et d'autres moins. Je n'aime pas les destinés écrites et j'apprécie bien plus le hasard qui donne une chance et des surprises pour trouver un autre chemin dans les dédales du futur Aujourd'hui, tout va tellement plus vite que dans le passé. Les bouleversements rapides se forment en une seule génération. Inventer l'avenir en devient un rôle d'équilibriste avec des bilans annuels intermédiaires pour tromper les prévisions. Le climat, la connectique, les biotechnologies, l'Intelligence Artificielle, les sociétés fragmentées, les tensions dures entre gouvernants et gouvernés, le vieillissement des populations, les migrations, l'eau sont des problèmes qui en font partie... Dans ce monde, ce qui est le plus difficile c'est de changer les habitudes. Il faudra peut-être pour cela y voir un intérêt personnel pour accepter le bénéfice de la diversité dans les relations interculturelles. Je lisais dans "C'est arrivé la nuit" de Marc Levi "Le hasard, c'est la forme que prend Dieu pour passer incognito. Lorsqu'il sourit, les athées appellent cela de la chance. Est-ce qu'on se lie aux gens par hasard ou parce que in fine, ils nous apportent quelque chose ? ... Le prix à payer est parfois tel qu'il faut regretter sincèrement qu'il ait existé". Ce vendredi, deux vedettes de la chanson lançaient un album sur le ressenti de leur actualité. Il y avait le pessimisme "L'odeur du pétrole" de OrelSan Adèle présente un autre aspect de notre temps dans son album "30". Il est dit à son sujet "La douleur est chantée, exprimée, partagée de manière frontale, parfois presque brutale. Et pour cause, ces 12 nouvelles chansons ont été écrites en plein divorce. On pouvait s’attendre à un album empli d’animosité ou de ressentiments. Mais Adele est au-dessus de tout cela". Au sujet du futur antérieur, je me souviens que j'avais écrit en 2012 une fiction au sujet d'une embrouille dans la production pharmaceutique, intitulé "Vengeance au futur antérieur". Ai-je été aussi un inventeur de futur ? Chacun a un avis assez troublé dans le brouillard des événements qu'il est difficile d'ébaucher un avenir sans surprise. Le moins qu'on puisse dire, c'est que cela commence mal pour l'humanité mondialisée. Début 2019, qui aurait penser qu'un Coronavirus allait bouleverser tous les plans du futur ? D'autres futurologues tentent d'apporter des idées plus constructives, plus réalistes et moins pessimistes pour 2050. Je les activais récemment en ces mots "Demain, en 2050, quand les jeunes de 30 ans d'aujourd'hui en auront 60, leur logement sera très probablement plus réduit mais mieux adapté à l'environnement dans un espace résiduel. Moins technologique, avec un retour à plus humain en face à face plutôt que par smartphone interposé. Des cités dans un environnement plus convivial, plus aéré pour refroidir les trop grandes chaleurs. L'intelligence et les connaissances seront mises en commun. Quant à l'argent et à la confiance qu'on aura avec lui devrait être plus adoucie par des échanges entre des services donnés et des services reçus. Plus de location temporaires de matériel en fonction des besoins immédiats". Un rapport sur le monde d'après serait-il plus facile ? A quoi ressemblera l'homme de demain ? Allusion
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De Tunis à Damas, du Caire à Tripoli, le printemps arabe a eu des résultats pour le moins contrastés, avec l'émergence des partis islamistes. Il faut donc que l'Occident ait un regard lucide sur les combats à venir. L'Islam, observe Alexandre Adler, n'est pas un empire dans l'empire», mais une partie dolente, vibrante, inventive et originale de notre Humanité toujours plus unifiée, même à son corps défendant. Oui, l'Histoire a recommencé. » Rencontre avec l'auteur, qui nous donne des clés essentielles de est ce fameux jour où l'Histoire a recommencé?Alexandre Adler - On peut conventionnellement désigner le 17 décembre 2010, quand le malheureux jeune Tunisien Mohamed Bouazizi s'est immolé par le feu, après avoir été maltraité par les autorités de son pays, pour mourir le 4 janvier 2011. C'est à partir de là que, telle une traînée de poudre, a démarré la révolte qui a entraîné le départ du président Ben Ali. Puis ce fut la place al-Tahrir, au Caire, avec les suites que l'on connaît de cette révolution arabe la chute de Kadhafi en Libye, la guerre civile en Syrie, les troubles yéménites, les réformes survenues au Maroc dans l'organisation politique du pays ainsi que des mouvements plus souterrains mais non moins prégnants en Jordanie, Palestine, Irak, voire en Arabie saoudite. C'est un continent entier, de l'Atlantique au golfe Persique, qui a été frappé d'une seule secousse - essentielle par son ampleur géographique, mais aussi du point de vue de l'espace-temps dans lequel s'inscrivait ce fait, après avoir connu une phase d'indépendance révolutionnaire et activiste, il s'était comme soustrait à l'évolution générale de la planète. La vague démocratique qui avait déferlé à partir de la fin des années 1970, avec pour point d'orgue l'effondrement du mur de Berlin, puis de l'Union soviétique en 1991, et qui avait continué à courir jusqu'en Afrique du Sud, ne l'avait nullement atteint. Le monde arabe donnait même l'impression d'être devenu la poche de résistance à la démocratisation et à la mondialisation. Si jamais, comme le dit le slogan imbécile des altermondialistes, un autre monde est possible», c'est précisément voilà que, d'un coup, rattrapage d'une violence extraordinaire, une nouvelle génération sans leader politique ni organisation constituée s'empare de l'espace public, d'abord dans les dictatures débonnaires», Tunisie et Egypte ; puis en Libye et en Syrie, où le despotisme sanguinaire rend les choses singulièrement plus complexes. Une nouvelle génération émerge avec une aspiration à l'identité bien plus importante que le droit à la différence. Elle veut que l'Etat rende des comptes, qu'il soit soumis à un ordre constitutionnel, que l'on ne puisse pas voler impunément le bien public, que les dirigeants se soumettent au suffrage populaire, que la liberté d'information soit généralisée. Mais on sait que les saisons passent au printemps arabe» a succédé au fil des semaines un hiver prolongé avec, partout, l'émergence des Frères musulmans dont on n'imaginait pas - au contraire de l'Egypte où ils sont implantés depuis 1928 - qu'ils pussent remporter sans coup férir les élections tunisiennes, et même s'imposer comme le premier parti marocain. Il s'agit là d'une confrérie d'une puissance considérable, dont les intentions ne sont rien moins que à dire que le printemps arabe» pourrait être une ruse de l'Histoire?On peut certes se demander si, comme Hegel le prétend, tout cela ne serait pas une ruse de l'Histoire, un vaste complot des forces intégristes manipulant des symboles qui nous sont chers de façon à prendre le pouvoir. Eh bien non, comme Aristote l'opposait à Platon, il faut sauver les phénomènes les apparences existent. Nous n'avons pas eu la berlue, nous avons bien vu une jeunesse libérale, ardente, courageuse, s'opposer en Tunisie et en Egypte à un système de répression qui, peu à peu, allait se ce qui est de l'Egypte, le vide créé dans la classe politique a été comblé par la confrérie des Frères musulmans, qui jouit dans ce pays d'une forte implantation sociale et dont on ne se débarrassera pas aisément. Cela étant, après le choc salutaire du retour à une vision plus prosaïque et lucide de la réalité arabe, il est clair que la révolution démocratique n'a pas été une illusion. La preuve? En Egypte, où règne une grande confusion politique, alors que le sabre et le goupillon - militaires et Frères musulmans - allaient s'entendre pour sauvegarder la tradition d'un Etat centralisé en confisquant l'élection, la situation s'est compliquée. Le succès auprès de la jeunesse d'un candidat tel qu'Aboul Fotouh, dissident des Frères musulmans, n'entrait assurément pas dans les calculs des militaires les plus cyniques, non plus que des dirigeants les plus expérimentés de la confrérie. L'élection sera donc plus difficile que prévu. Cette complexité nous renvoie à ce que nous avons vécu...Quelles conséquences pour notre monde occidental?Grande question, mais à prendre par la fin quel monde occidental? Les événements survenus ont à nouveau divisé l'Occident en deux parts - la première est américaine avec les Britanniques, comme toujours, la seconde regroupe l'Europe continentale, Russie comprise - pour un combat à fronts renversés. Tout le monde se souvient de la célèbre photo de Jacques Chirac, Gerhard Schröder et Vladimir Poutine qui, tels les trois Horaces, juraient aux Nations unies de s'opposer à la frénésie de conquête de George W. Bush en Irak. Cette vignette d'une Europe pacifiste face à une Amérique belligérante est désormais inversée. Pour une raison n'ayant rien à voir avec une éventuelle sympathie pour les Frères musulmans - encore qu'ils aient une bien plus grande tolérance que nous pour les excentricités religieuses Mitt Romney, mormon convaincu, compte là-dessus pour sa campagne présidentielle -, les Etats-Unis ont décidé de ne plus se mêler de ce qui se passe dans le monde me l'a confié un jour avec une désarmante candeur Condoleezza Rice Les Américains sont fatigués. Il faut les laisser tranquilles. Ils ne veulent plus entendre parler de cette région.» La conjonction des sympathies musulmanes de Barack Obama et d'un isolationnisme modernisé de l'establishment stratégique conspire donc à la solution actuelle, laquelle est elle-même compatible avec la vieille alliance avec l'Arabie saoudite. Pour les Américains, si les musulmans de la terre veulent faire des Etats islamistes, c'est leur affaire. On définira un certain nombre de limites à ne pas franchir qui permettront de coexister. C'est l'appeasement à la façon des années 1930, dans une version moderne. Obama l'a pratiqué en 2009 lors de la révolution démocratique en Iran. On a également pu observer l'extrême réticence avec laquelle l'administration américaine est intervenue en l'inverse, parce qu'elles ne sont pas sauvegardées par l'océan d'abstraction que peut représenter l'Atlantique, les sociétés européennes sont conscientes qu'une part de leur avenir se joue dans le monde arabe si des régimes islamistes sur le modèle d'Ennahda en Tunisie viennent à dominer tout le Maghreb, ce sont nos banlieues qui flambent. Si les Frères musulmans prennent demain d'assaut l'Etat syrien et décrètent la guerre sainte pour libérer les musulmans opprimés dans les pays voisins - notamment le Caucase -, ce sont les Russes qui se retrouveront avec des guerres ranimées au Daghestan, en Tchétchénie, etc. Quant à la Turquie, nation musulmane la plus liée à l'Allemagne, son évolution est au coeur des réflexions des dirigeants politiques d'outre-Rhin, quoi qu'en dise Angela Merkel. Ainsi l'Europe continentale, qui s'était soustraite avec horreur à l'intervention américaine en Irak, ne peut passer la montée en puissance de l'islamisme politique par profits et pertes. Pas question, bien sûr, de se préparer à une nouvelle croisade, mais il faudra agir avec détermination et considérer la complexité des sociétés musulmanes avec une bien plus grande lucidité que ne le font les que peut faire l'Occident?D'abord, rien qui puisse nuire - vieille recette hippocratique! On ne peut en vérité qu'essayer de fortifier les acquis de la révolution afin que le jeu démocratique qui a fonctionné en Tunisie et au Maroc, et qui devrait être respecté en Egypte, permette l'alternance. Rien n'est moins sûr, évidemment. Quand bien même certains Frères musulmans seraient capables d'une évolution modérée, on l'a vu avec la scission d'Aboul Fotouh en Egypte, la capacité des mouvements islamistes à évoluer favorablement ne viendra évidemment pas d'eux-mêmes. Si le parti islamiste turc AKP a su jouer le jeu de la démocratie, et même de l'européanisation, c'est bien parce que la société turque n'aurait pas toléré autre chose. De la même façon, si demain l'Ennahda renonce à une partie de son programme, c'est bien parce que les femmes et la jeunesse protestent vivement chaque fois que ressurgissent des dispositions qui les heurtent. La meilleure façon d'aider ces pays est d'agir par le biais de la société civile, en canalisant l'islamisme, en le contraignant à évoluer comme, finalement, la gestion démocratique de la guerre froide a pu modifier les partis communistes en France ou en passera-t-elle, par exemple, par internet et les médias?Internet et les médias sont une vraie question, on l'a vu avec la prise de contrôle d'al-Jezira par les islamistes égyptiens du cheikh Karadaoui, les militants du Hamas palestinien, et par la présence d'islamistes convaincus dans l'entourage proche de l'émir du Qatar. Dans cette bataille médiatique, les islamistes ont un coup d'avance. Sans faire radio Europe libre ni organiser la guerre froide, nous devons aider à la fois financièrement et techniquement tous ceux qui essaieront de faire vivre une information pluraliste. Tout mouvement comporte ses extrémistes et ses modérés un certain nombre de gens qui ont exprimé à travers l'islamisme leur opposition au régime qu'ils subissaient peuvent souhaiter aussi une réconciliation avec les valeurs de la démocratie, ils s'y engageront d'autant plus qu'en face existera la contrepartie. C'est là que nous, Européens, devons réfléchir. Autrement dit, ne pas armer Bachar el-Assad à tout prix comme le fait Poutine, mais aussi ne pas couvrir les islamistes de fleurs, comme tant d'idéologues naïfs sont disposés à le faire en France et en les Russes soutiennent-ils le gouvernement syrien?Pour trois raisons - deux mauvaises et une relativement bonne. La première relève du cerveau reptilien un réflexe de Vladimir Poutine vis-à-vis d'un pays allié à qui la Russie procure l'essentiel de son arsenal militaire. Symétriquement, en territoire syrien, la base navale russe de Tartous n'est sans doute pas essentielle du point de vue stratégique, mais le symbolisme est là. La Syrie demeurant l'un des derniers lieux où flotte encore le drapeau, dirais-je non pas russe, mais soviétique, il n'est pas question pour Poutine de s'en laisser chasser comme un malpropre. A bien des égards, cette crispation d'un pays en perte de prestige fait penser à l'affaire de Suez en 1956, quand la France et l'Angleterre, en passe d'être boutées hors du monde arabe, n'inventèrent rien de mieux que cette utopique et dangereuse expédition pour renverser Nasser, avec le résultat que l'on deuxième mauvaise raison qu'a Poutine de soutenir la Syrie est d'espérer encore bâtir un contrepoids antiaméricain un peu partout dans le monde - avec pour le Moyen-Orient, l'Iran et son bastion avancé de Syrie. C'est l'alliance iranienne qui pousse les Russes, à travers leurs amis arméniens, par exemple, à subventionner et soutenir militairement Bachar el-Assad. Cette alliance iranienne est non seulement contraire aux intérêts à long terme des deux pays, mais elle est doublée chez les Russes d'une nostalgie impériale sans arrive donc à la troisième raison, celle-là relativement bonne je partage l'analyse russe selon laquelle la Syrie est le modèle même de ce que l'on appelle un no win game, un jeu qui ne peut pas comporter de vainqueur. Malgré bien des séquelles, nous sommes arrivés à une solution optimale en Libye parce que l'entière population souhaitait la chute de Kadhafi, l'intervention occidentale contrecarrant en partie celle des Frères musulmans. Rien de tel en Syrie où les chiites alaouites, les chrétiens ainsi que d'autres minorités, dont les druzes, n'ont cessé de manifester leur hostilité à la révolution dirigée par les Frères musulmans syriens et égyptiens. N'ayons aucune illusion la victoire du camp révolutionnaire serait celle du sunnisme orthodoxe, avec pour conséquence immédiate une répression des minorités. La stratégie de Bachar el-Assad est à cet égard des plus cyniques si le patriarche maronite du Liban, qui n'aime guère les Syriens, en est malgré tout arrivé à souhaiter le maintien au pouvoir de la famille Assad, qui fut le bourreau du peuple libanais et de la chrétienté libanaise, c'est assurément pour de solides alaouites se radicalisent. Certains en Syrie souhaitent une partition du pays, avec des débuts de purification ethnique rappelant la stratégie serbe en Bosnie et en Croatie. Bref, ce vers quoi nous allons est peut-être un éclatement du pays. La vengeance de Dieu, en quelque sorte, car les Syriens n'ont cessé de pratiquer cette politique au Liban avec un certain succès. Or ce sont eux qui, maintenant, sont un vaste Liban. Nous payons là tout l'arriéré de l'histoire du Baas, parti fasciste qui s'était présenté comme capable d'unifier un monde arabe profondément pluraliste. Le résultat a été lamentable aujourd'hui, en Irak comme en Syrie, le pouvoir des majorités s'impose dans la violence contre les minorités. Tel est l'aboutissement de la folie et de l'aberration baasistes. Ayons au moins la lucidité de comprendre que nous sommes dans une situation éminemment complexe qui ne sera résolue qu'avec des moyens complexes, et non pas avec des condamnations abruptes des uns ou des autres, qui ne nous mèneront rigoureusement nulle quoi l'alliance entre la Russie et l'Iran est-elle négative pour les deux pays?D'abord parce qu'en entraînant l'Iran pour des raisons tactiques dans son plan antiaméricain, les Russes donnent un ballon d'oxygène aux forces les plus archaïques, antimondialistes et antidémocratiques, qui ont maintenu ce pays dans son isolement. Qu'ils aident les Iraniens en catimini n'a aucun aspect positif, à telle enseigne que les personnalités qui étaient plutôt tournées vers Moscou, tels Khatami ou Hossein Moussavi, ont choisi la Révolution verte - la réforme - et ne veulent rien avoir à faire avec ce encore pire pour la Russie. Ses dérisoires manoeuvres antioccidentales, issues d'une tradition KGBiste dévoyée, ne font que retarder son européanisation, alors que c'est vers les Européens que devrait aller sa solidarité - à charge pour ces derniers de saisir qu'ils ont eux-mêmes tout à gagner à être beaucoup plus solidaires des Russes. En désaccord avec Medvedev, Poutine a eu la sottise d'affirmer que les Occidentaux étaient à l'origine des manifestations et de la contestation qui ont changé la face de l'élection présidentielle russe. En ce sens, si la politique russe est aberrante, nous avons le devoir de lui en proposer une autre, que Vladimir Poutine est à nouveau au pouvoir pour un troisième mandat présidentiel de six ans...Si l'on considère qu'il fut autrefois un candidat plutôt libéral face à Evgueni Primakov, il a évolué en mal. Mais qu'il puisse changer en bien demeure une question ouverte. Le pouvoir n'est plus centralisé entre ses seules mains les conditions tourmentées et en vérité un peu minables de sa réélection ont déjà fragilisé son attitude, surtout lorsque celle-ci était engagée vers le rejet de l'Occident et la stratégie que nous venons d'évoquer. . 488 476 418 298 293 462 468 205

alexandre adler comment sera le monde de demain