Officialisésur l'agenda du président de la République, le déplacement d'Emmanuel Macron à Clermont-Ferrand aura lieu ce vendredi 4 octobre pour venir célébrer les 100 ans du quotidien La
Les 4 autres poids-lourds pensent que l’avenir ne passe plus par le parti... Stephane Mahe / Reuters La présidence des Républicains, ce graal qui ne fait rêver que Laurent Wauquiez Stephane Mahe / Reuters Drôle de compétition, pour le leadership LR il y a la première compétition, officielle et ouverte, entre quatre candidats à la présidence du parti, Laurent Wauquiez faisant figure de grand favori, à deux mois de l'échéance en tout cas on sait ce qu'il est advenu des favoris dans cette famille. Et il y a, en retrait de l'avant-scène, quatre poids lourds qui fourbissent leurs armes et bâtissent une stratégie ils prédisent que l'avenir et le leadership de la "famille" LR se jouera en dehors du parti. Laurent Wauquiez, lui, est persuadé non seulement que sa victoire sera aisée en décembre, que le corps électoral des militants encartés à LR n'aura pas d'autre choix crédible que de voter pour lui aucun des trois autres candidats, à ses yeux, ne roulant dans sa catégorie mais aussi qu'il aura une nette longueur d'avance en "prenant le parti", dans la course de fond qui ne fait que commencer, du côté d'une "droite décomplexée" qu'il veut incarner depuis l'échec de François Fillon à la présidentielle. Wauquiez s'est moulé en bon successeur-imitateur de Sarkozy Pour cet ancien adepte d'une droite sociale et européenne, passé après quelques années et des conseils de Patrick Buisson notamment à l'ultra-droite à penchant souverainiste et "identitaire", sa campagne électorale actuelle a un but assez clair maîtriser l'appareil LR, son budget, ses salariés et, au-delà des militants restés encartés dont il devine qu'ils n'ont aucun penchant pour la modération, un réseau d'élus locaux qui reste le premier de France. Les dernières élections sénatoriales l'ont rappelé. Tout cela, pour le prétendant à la présidence du parti, moulé en bon successeur -et imitateur- de Nicolas Sarkozy pour accéder à cette fonction partisane, qui représente un précieux trésor de guerre, malgré les deux lourdes défaites politiques celle de François Fillon, dès le premier tour de la présidentielle en avril 2017, et celle de Nicolas Sarkozy, dès le premier tour de la primaire de la droite, en novembre 2016. Tous les hauts responsables de ce parti n'ont bien sûr pas la même analyse du double échec, de l'ancien Président de la République et de l'ancien Premier Ministre, aujourd'hui retirés de la politique. Quatre poids lourds font même le pari inverse l'avenir ne passera pas par le parti. Le sujet a été mûrement réfléchi par deux actuels Présidents de région, qui pèsent lourd dans cette famille de la droite républicaine Xavier Bertrand et Valérie Pécresse. Tous deux ont compris, notamment lors de leur campagne et leur victoire à la tête des régions Hauts-de-France et Ile-de-France il y a deux ans, puis en vivant ensuite dans une certaine douleur les campagnes des primaires, puis de la présidentielle, que la force partisane n'était vraiment plus ce qu'elle était du temps du RPR de Papa Chirac, et même du temps de l'UMP du grand frère Juppé. Des partis assimilés à des affaires et de petites combinaisons Discrédit croissant des appareils partisans, assimilés à des affaires incessantes et des combinaisons insignifiantes, incapacité des partis à favoriser la participation civique sur des enjeux puissants, difficulté des mêmes partis à faire émerger des idées originales et des projets présidentiels solides et cohérents... tout cela a conduit à l'émergence de phénomènes nouveaux, qui se sont développés en dehors du cadre des partis traditionnels. Le "dégagisme" est bien sûr passé par là, ou plus exactement, a été la résultante d'un vaste et lent processus d'autodestruction des partis classiques, dits de gouvernement. Le PS a été, en cette année 2017, le plus impacté, contraint même à vendre son immeuble, évitant de peu d'être rayé de la carte d'une représentation consistante à l'Assemblée Nationale. Le LR a mieux résisté aux élections législatives de juin, mais rien ne dit que la force de l'appareil LR y est pour quelque chose... Et si Laurent Wauquiez misait son avenir à partir d'un calcul vieux de 15 ans? Certains, y compris dans le camp très conservateur des ex-fillonistes et ex-sarkozistes, soulignent aujourd'hui, en coulisse et de manière totalement détachée, l'erreur stratégique commise en 2014 par Nicolas Sarkozy lui-même, entraîné et aveuglé par ses amis d'alors Morano, Hortefeux..., qui estimaient que la meilleure manière d'emporter la présidentielle était déjà de "prendre le parti"! Résultat, il est vrai avec une série d'autres boulets qui l'ont très sérieusement handicapé – son bilan de chef de l'Etat, son entourage, son comportement incorrigible, les affaires... - Nicolas Sarkozy n'a même pas passé la barre du premier tour... de la primaire de la droite. Ne pas s'embarquer "dans la galère de l'appareil LR" Enorme déconvenue du camp sarkoziste, qui n'en s'est d'ailleurs pas remis, mais qui n'a pas empêché Laurent Wauquiez de tenter d'imiter le maître! Dans sa gestuelle comme dans son positionnement idéologique. Mais, avec moins de talent politique que l'ancien Président de la République, aura-t-il un meilleur résultat, à terme, et au final en 2022? Beaucoup d'eau coulera sous le pont Mirabeau d'ici là, personne ne peut prédire qui sortira fortement du lot de ces compétiteurs. Mais certains hauts responsables ont bien pris garde de pas s'embarquer "dans la galère du parti". Ainsi, celui qui était présenté au printemps comme un Premier-ministrable de François Fillon, Bruno Retailleau, réélu à la tête de plus de deux cent sénateurs LR, tout comme l'ancien Président de la région PACA, Christian Estrosi, ont bien veillé à rester en dehors de l'arène partisane, qui leur est apparue bien étriquée pour en faire ressortir une ambition politique à la fois attractive, crédible et rassembleuse. Bruno Retailleau, comme Christian Estrosi, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, parient tous les quatre bien davantage sur la force d'une identité politique et personnelle, résultant à la fois de leur expérience du terrain régional, d'un positionnement original assumé et d'un investissement dans le débat d'idées qu'il juge bien plus productif d'effets positifs que toute posture partisane. Chacun à leur manière, dans ce quarteron d'éventuels prétendants au statut convoité de présidentiable LR, a pensé ou pense aujourd'hui à la fois créer un club d'idées et provoquer un mouvement d'opinion en leur faveur à l'occasion d'événements futurs. Chacun d'entre eux a aussi, et peut-être même surtout, très bien vu, a posteriori et avec une certaine admiration qui reste officieuse, l'opération Macron lancée en 2016 et comment un ancien Ministre que tout le monde croyait isolé a réussi, en dehors de tous les partis en place, à conquérir les Français et l'Elysée, en explosant au passage une grande partie du paysage politique. Aucune de ces quatre personnalités LR ne dira bien sûr publiquement, "chapeau l'artiste". Mais tous les quatre estiment que la politique à l'ancienne est moribonde et que, dans le court terme, tout est bon à prendre... sauf la place de président du parti LR. Voilà pourquoi ils ont laissé le chemin si libre à Laurent Wauquiez. Bien sûr, ce dernier peut tenter de faire de son parti une future écurie présidentielle à son seul service. Mais la ficelle apparaîtrait si grosse, y compris au regard très attentif de ses petits camarades, qu'elle pourrait devenir une chaîne de plomb aussi lourde que le boulet partisan qu'elle traîne. Suivre Jean-Philippe Moinet sur Twitter À voir également sur Le HuffPost Lepape François a reçu jeudi matin 20 octobre au Vatican le président du Burkina Faso. L’épiscopat zambien dénonce la recrudescence des violences préélectorales. Le P. Cleophas Lungu, secrétaire général de la Conférence épiscopale de Zambie, a critiqué les promesses. Le président libanais Michel Aoun reçu par le pape. Réservé aux abonnés Publié le 13/12/2021 à 2031, Mis à jour le 13/12/2021 à 2031 Silvio Berlusconi, le 3 octobre, après avoir voté lors de l’élection municipale à Milan. FLAVIO LO SCALZO/REUTERS DÉCRYPTAGE - Âgé de 85 ans, l’ex-président du Conseil fait campagne dans l’espoir d’être élu président de la République en janvier prochain. À RomeAlors que Silvio Berlusconi, 85 ans, est dit mourant à chaque convocation devant le juge pour ses affaires de mœurs, l’élection du président de la République fin janvier par les 1 008 grands électeurs a réveillé ses ambitions et sa vitalité. Il n’est pas encore officiellement candidat, pour ne pas se faire griller».À lire aussiLa famille Berlusconi les cinq héritiers du CavaliereMais les opérations séduction qu’il lance depuis des semaines à l’égard de tous les partis, y compris vers le Mouvement 5 étoiles M5S dont il a toujours dit le plus grand mal, sont bien le signe qu’il s’y prépare très activement», décode Giovanni Orsina, politologue spécialiste de la droite italienne et du président de Forza Italia à l’université Luiss. Il ajoute Silvio Berlusconi, qui estime être l’homme politique italien le plus important de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, considère que l’Italie n’a pas reconnu son importance dans l’histoire. Se faire élire président de la République en fin de carrière serait pour lui une réhabilitation de son rôle et… Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 80% à liberté n’a pas de frontière, comme votre à lire votre article pour 0,99€ le premier mois Déjà abonné ? Connectez-vous